lundi 17 août 2015

La Joconde ? Je me la fais quand je veux !

Escapade à Paris hier. Pique - nique au jardin des Plantes, transport en Batobus et... le Louvre. Sa pyramide, ses Japonais par grappes, ses vendeurs de Tour Eiffel de pacotille, tout le folklore. Grâce à une petite carte magique, mon homme et moi, on entre gratuitement.  Ce qui veut dire que la contemplation de la Joconde, la Vénus de Milo, les sarcophages et autres merveilles de Francesco D'Alban nous est offerte quand on veut, là,  tiens, si je voulais, je pourrais me refaire la partie médiévale en sieste post-digestive. Dingue. Quand je vois ceux qui ont traversé la planète pour le même spectacle, je me dis que j'ai une chance folle. En plus, sans me vanter, la Joconde, je crois bien qu'elle m'a souri...

vendredi 14 août 2015

Rien

     Rien vient du latin res qui signifie quelque chose.
     La bonne blague.
     Je suis fascinée par le sans (avec un -s. Le sang, beaucoup moins). Ma bibliothèque me l'a révélé quand j'ai voulu ranger, il y a quelques semaines, le livre de Danièle Gerkens Zéro sucre. Juste à côté de Zéro déchet (Béa Johnson). Tiens ! le dernier livre emprunté ? L'homme sans argent, de Mark Boyle.
     Comment font-ils ? Tous ces gens qui se lancent un défi et se passent d'un élément quotidien, basique, pendant un an au moins ? Et qu'y a-t-il de fascinant, après tout ? Moi, je me passe de caviar depuis trente-six ans et je n'en ai pas pondu un livre !

     Oui. Bon, d'accord. Le caviar n'est pas communément admis comme nécessaire à la survie humaine. Et puis c'est cher. Et puis si ça se trouve c'est même pas bon. Et si ça a  le goût des oeufs de lump ? un coup à te faire regretter d'avoir pris la boîte à cinquante euros alors que celle à deux t'aurait fait le même effet. Les connaisseurs te diront que non, l'arôme est incomparable, ah là là, cette nuance de noisette... Toi, tu la vois pas, la noisette. Tu sens juste que ça croque un peu sous la dent, que ça doit être un peu comme une grande omelette noire de poisson contre ton palais, fallait-il vraiment faire avorter un esturgeon pour si peu ?

     Vivre sans argent, c'est quand même autre chose. Dans une civilisation de l'abondance, où l'on ne cultive plus ce que l'on mange, où l'on est bien content de ne PAS savoir que le steak que l'on découpe avec énergie s'appelait Victor, où il suffit de 1) vouloir 2) vérifier si on a l'argent 3) payer, pour acheter tout ce que l'on veut, à volonté, toute sa vie, c'est même d'une complication incroyable.
     On peut être joueur. Tenter de vivre sans argent NI déchet NI sucre. Laissez tomber, Mark Boyle l'a fait. A se demander si l'argent n'est pas le dénominateur commun de tous les excès. Ou un symbole typique d'accumulation.

     Frugale n'est pas ce que je suis mais ce vers quoi je tends. Et la route est longue !