lundi 21 décembre 2015

Bougonne

     Pourquoi suis-je toujours plus bougonne en vacances ?
     Cela paraît absurde. Vacances, détente, plus ces horaires serrés qui font courir le matin et dire pour la huitième fois de suite aux enfants qu'il faut finir sa tartine / arrêter de se cacher dans le bureau / monter en voiture. J'adorerais savoir faire autrement, ne pas leur dire de se dépêcher, mais l'aîné est capable de rester cinq minutes une tranche de pain à la main, en suspension au-dessus du bol, et je prends beaucoup sur moi, déjà. Le réveiller plus tôt ? Dix minutes de suspension. Pas sûre de résoudre le problème.
     Et je ne suis pas patiente. Pas du tout.
     Au travail, si, je peux. Normal : c'est mon travail. Je me dois de répéter, rectifier, accepter. Mais tout mon stock de patience est épuisé quand j'arrive à la maison.
     Pareil pendant les vacances : tout m'impatiente.
     La réponse est peut-être là : je suis une grande malade.
     Disons qu'un malade lucide a au moins une chance de guérison...
     Et puis voilà. Je suis ce que je suis. Ni meilleure ni pire qu'une autre. Il y a juste un peu - beaucoup de travail pour arrondir les angles... Le but étant non pas de sembler plus gentille et polie mais plutôt, fondamentalement, d'être plus sereine.
     Jours sans râler : depuis le 12, ça nous fait... mmm... dix jours ! Je ne compte pas les râleries intérieures, le score serait moins brillant.
   

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