samedi 30 janvier 2016

Verre à dents : what else ?

Il y a quelque temps, j'ai fait un tri dans le meuble à vaisselle. On avait des livres de cuisine à y caser et des vieilleries prenaient trop de place. Adieu, verres culbuto de l'époque où nous n'avions pas d'enfants - trop fragiles. Adieu le verre à Martini, je le boirai dans un verre à vin.
Et c'est là que je l'ai vue, cachée derrière une pile d'assiettes.
Complètement oublié son existence.
Une adorable tasse à café,  blanche, ses petites ailes d'ange en silicone formant une anse moelleuse. Plus utilisée car solitaire et de faible contenance.
Victoire ! Moi qui cherchais un gobelet pour le brossage de dents. Ou un truc détourné,  et pas encombrant si possible, et pas laid non plus pour ma pauvre salle de bains. Avantage : vu le peu d'eau qu'elle contient,  je vais battre des records en économie d'eau. Une gorgée au début,  deux pour rincer la bouche, une rasade pour la brosse et nous y voilà.
Et sans caféine!

vendredi 22 janvier 2016

Dérisoire ?

Est-il vain de concentrer ses efforts et son énergie sur l'argent ? Ou son absence, mais n'est - ce pas lui donner encore trop d'importance ?
     Je crois en la valeur de l'effort, de l'intention,  en la main tendue vers un but. Une ancienne collègue dont je me souvenais à peine est morte il y a une semaine. Un cancer foudroyant l'a emportée en trois semaines. D'abord, lâchement,  j'ai été soulagée que ce soit quelqu'un que je connaisse si peu - même si atterrée pour elle et sa famille.
     Tiens. Faute de frappe. Si on oublie le m de famille ça donne "faille" (ne vérifiez pas au - dessus,  j'ai rectifié! ). Freud aurait adoré. S' il avait parlé français,  rien n'est moins sûr.
     Il y a deux jours, c'est le père d'une amie qui a rendu son dernier souffle.
     Question : un jour comme ça,  t'es pas un peu stupide,  là,  devant ton bureau, à glisser une pièce de monnaie dans une boîte car tu t'octroyes de l'argent de poche pour avoir dépoussiéré les bocaux de la cuisine ? Tout cela n'est - il pas qu'une vaste blague ?
     Et puis non. Au contraire. Avancer pièce par pièce est un acte de foi en l'avenir. Je parie sur le fait que j'aurai toute ma vie pour épargner et dépenser et je prends mon temps. Il en sera ainsi car je refuse le contraire. Éloignez - vous,  images de mort, la vie est là ! Paix à Bowie, Tournier, Delpech, Charles - roux et autres Rickman. Que voudraient les mourants à part une vie insouciante et le luxe de mener des projets ?
     Au passage, pour ceux que ça intéresse,  je suis à la tête d'une coquette somme : 8,98 euros. Bientôt les moyens de m'acheter un livre aaaaaaahhhhhh (soupir d'aise).

dimanche 17 janvier 2016

Zéro euro

Comme une année sans achat, c'est trop facile (rires enregistrés), j'ai ajouté cette semaine une contrainte supplémentaire : la semaine à zéro euro. Et là, je me retiens d'ajouter un -s à euro, qui en comporte presque toujours un.
     Le principe : cette semaine je ne devais rien dépenser. Rien comme dans rien. Nada. Que dalle. Débrouille-toi sans. Oublie l'existence de ton portefeuille. De ton sac même. De l'argent, à la rigueur.
     Pourquoi tant de haine ?
     Parce que.
     Le problème n'est pas d'utiliser l'argent, mais de l'avoir en béquille, sous la main, pour toutes les circonstances. J'ai le même souci avec la faim. Je ne supporte pas d'avoir faim. Je grignote tout de suite un petit truc pour couper la sensation. Pourtant, avoir faim, c'est normal ! je devrais faire avec. Mais bon. Ne nous attaquons pas à toutes les névroses d'un coup. L'argent, c'est un peu pareil, un souci, une question, une bricole qui manque ? Paf, achète. Réglé. Oui mais non. On peut aussi s'en passer. Et voir.
     Quand même, j'avais pris mes petites précautions, vous pouvez vous en douter. Surtout depuis que vous savez à quel point je n'aime pas avoir faim... Et puis, on est plusieurs à la maison, je n'allais pas affamer toute la famille pour une lubie. La semaine dernière, au marché bio, j'ai acheté deux gros pains. Je le fais toujours, mais là ce n'était pas indispensable, il nous en restait encore. J'ai congelé un des pains. Mon homme a acheté des baguettes le dimanche soir (veille du plongeon dans le no fric's land) et j'ai fait de la brioche au potiron jeudi (oui, dit comme ça, ça peut faire peur, mais promis le goût est parfait) et du pain aux céréales vendredi.
     Le pain : check.
     Le reste : à part de la nourriture, pas d'urgences prévues dans la semaine et pas de surprise en cours de route. On n'a plus tellement de fruits et je vais pleurer, mais bon, ça ira jusqu'à ... pfff jeudi. Oui. Je fais les courses le jeudi. Le moratoire est levé demain mais l'abstinence, pas tout à fait.
     En mesure de pénitence on a mangé du tiramisu à l'abricot. Ben oui. Ce gros pot de mascarpone dont je ne savais pas quoi faire et qui allait se périmer : paf, mousses au citron, gratin de chou-fleurs et tiramisu... à l'abricot en boîte, forcément. Mais quand même, ça confirme : le manque rend créatif. Et comme je n'avais pas de boudoirs à y mettre, j'ai fait une plaque de biscuit de Savoie. Et comme les poules n'avaient pondu que six oeufs, je l'ai fait un peu plus petit que d'habitude.
     Des sous ont quand même disparu... quoi j'ai triché???!!! Non... j'ai déposé le chèque pour la cantine de mon fils (faut pas déconner, hein, je veux qu'il mange normalement, et de toute façon les sous n'ont même pas été prélevés encore) et une commande de graines, la dernière commande de 2015, a été prélevée aussi de mon compte. Il ne s'agit pas de devenir une hors-la-loi.
     Morale de l'histoire : pas d'argent, c'est bien aussi. A condition d'avoir le choix. J'ai le luxe de m'en amuser parce que je pourrais aller remplir mon caddie, si je voulais. Je compatis avec ceux qui font la même chose par obligation. J'aurais le rire beaucoup plus jaune.
     L'objectif premier est de repenser mon rapport à l'argent, au temps, aux possessions. Le second est d'épargner une fortune telle que je passerai 2017 à flâner dans les spas de toute la Côte d'Azur à boire des cocktails au caviar et...
     Je déconne.
     Je détesterais ça. Non, en vrai, le second objectif est d'épargner assez pour rembourser une part de la maison avant terme. Allez ! on y croit !

dimanche 3 janvier 2016

Le défi est lancé !

     Faisons fi du mal de ventre qui me chatouille les intestins. Pourquoi s'est-il invité ? mystère. Même pas fait d'abus pendant les fêtes, mangé raisonnablement, bu peu, rien d'excentrique. C'est comme ça ! ça passera.
     Le défi de cette (courte) semaine, de vendredi à aujourd'hui, était de relire La Petite maison dans les grands bois, d'allumer une bougie chaque soir.
     Quel plaisir de replonger dans ces lectures simples et saines. Un monde où tout ce que tu obtiens sort de tes mains, au prix du travail, certes, et certainement très loin des conforts d'aujourd'hui, mais ce pouvoir de subvenir à ses propres besoins par soi-même est assez fascinant. Comment faire du beurre, du fromage, un ballon avec une vessie de porc, un chapeau avec des tiges de paille ? Lisez, et vous saurez.
     D'accord.
     J'avoue.
     En lisant le passage sur les longs efforts à baratter le beurre, une petite pensée me trottait dans la tête.
"A moi, ça me prend 10 minutes au thermomix". Mesquin, n'est-il pas ? D'un autre côté, je ne fais pas mon beurre au thermomix. Ce serait absurde d'acheter exprès de la crème pour le fabriquer, alors que le beurre tout prêt revient moins cher.
     Mais quand même. Transformer le lait de ta vache en beurre, ça a de l'allure. Et le colorer à la carotte pour faire plus joli...