dimanche 24 juillet 2016

Déconnexion

Nous sommes rentrés d'une semaine en bord de mer hier soir.
J'étais en bonne voie. Après avoir lu "J'arrête de râler", avoir tenté plusieurs fois de compter les jours sans complainte, j'ai acheté et lu "J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint". En me demandant si ce n'était pas simplement alimenter un filon marketing, mais après tout, le calme pour moins de 72,  ça se tente.
Je l'ai lu et ça m'a aidée. Au lieu de voir toute l'opération comme un défi à relever, elle m'est apparue davantage comme une rééducation en profondeur des comportements et de ma façon d'exprimer mes besoins. Et d'écouter ceux des autres, accessoirement.
Débuts difficiles. Redémarrage six fois par jour. Puis, une belle envolée. De lundi à samedi matin, en toute objectivité, pas râlé.
Au passage,  pas simple de définir ce qu'est ou n'est pas râler. J'ai trouvé une technique simple : si tu te demandes si tu as râlé, c'est que tu as râlé. Tout comme quand tu te demandes si tu as dormi. ..C'est que oui. Tu as dormi. Sinon tu saurais (je ne comprends pas pourquoi certains tiennent absolument à protester et dire que non, ils n'ont pas fermé l'oeil - quel intérêt ? Et ils gardent leur air dubitatif même quand on leur précise qu'ils ronflant,  même. J'ai du mal à mettre de la coquetterie dans le fait de dormir. Tu dors ? Ben c'est cool. Dors bien tant qu'à faire! )
Hier matin,  paf, une râlerie. Je savais que le jour était tendu : devoir tout remballer, laver le Mobil home et expédier la petite famille hors de mes pattes à temps pour boucler. Devoir tenir un horaire est mon Facteur Râlerie n°1. Mais ce qui m'a achevée, c'est quand la fille du camping est arrivée pour voir si tout était prêt et que mon homme a tranquillement répondu que oui oui, pas de problème. Non mais je rêve??? Il restait la moitié des bagages à ranger, le salon à laver et la vaisselle à essuyer. J'ai été un soupçon malaimable - moins qu'avant, le défi, c'est déjà ça, et je lui ai redit ensuite où était le problème pour moi.
Depuis hier soir, je me sens à nouveau plus tendue. On reprend des activités variées, pas toujours conjuguées, et j'ai retrouvé une connexion internet. Surtout, à nouveau, je me retrouve souvent à faire deux bricoles en même temps - cuisiner en furetant sur le Web, etc. Résultat : quand le petit dernier m'interrompt deux fois en deux minutes parce que 1) "veux aller faire pipi", et il veut que je l'aide alors qu'il sait faire tout seul 2) "Z ' ai finiiii! " et il a besoin  que je l'essuie mais me raconte tout un roman alors que j'ai quelque chose sur le feu, techniquement et/ou métaphoriquement,  ma très mince patience est mise à mal.
Moralité : ce n'est pas internet le démon. C'est la quantité d'esprit disponible qui sauve. Halte au multitasking.  Mais que c'est difficile !
Donc... jour 1. À nouveau !
J'y arriverai ! :)