mardi 29 août 2017

Influence

     Ce blog pourrait induire en erreur. Journal d'une frugale ? Ajoutons plutôt un sous-titre : long cheminement vers un début de frugalité... Heureusement, personne ne me lit. Je ne mens pas. J'ai juste du mal à sortir de la société de consommation. C'est un peu comme une angoisse : parfois, on comprend enfin comment elle est née. On s'attendrait à ce qu'elle passe. Mais non. On se contente d'angoisser en toute lucidité. Là, je vois bien comme je me fais balader par le système. Je suis tout à fait critique face à ça. Et parfois j'ai des parades idéales (pas acheté de shampooing ni savon depuis deux ans, depuis que je fais le mien à partir de quelques ingrédients trouvés sur Aroma-Zone, et mon homme utilise le même)... parfois non.
      Nous avons une poussette. Celle qui a servi pour les deux aînés. Je l'utilise maintenant pour le petit qui a passé les neuf mois. Bon. C'est une poussette, quoi. Avec des roues, un système de pliage, une grande capote bien couvrante. Elle fait son office. Mais je vois passer toutes ces Yoyo de Babyzen, qui narguent ma Quinny Zapp Xtra (déjà, les noms des poussettes... tout un poème).
- elles ont l'air tellement plus maniables... et le sont sûrement. J'aime bien ma gentille poussette mais le système trois roues, c'est une tannée. Et deux poignées ne valent pas un guidon.
- elles ont l'air de se plier d'un geste... pour la mienne, plusieurs. Normal en somme. Mais n'imagine même pas la manoeuvrer avec un bébé sur les bras, or ce serait pratique.
- elles ont l'air si compactes. Non que je manque de place dans la maison. Juste le fantasme du truc qui se plie en tout petit.
- elles se faufilent partout. La mienne moins. Je n'habite pas Paris, le combo bagage cabine en avion / portique de métro me concerne peu. Mais de manière générale je coince parfois. Peu de fois. Pas assez souvent pour justifier d'en acheter une.
     Pourtant je vais le faire. C'est ma dernière occasion de manoeuvrer mon bébé facilement, et j'ai galéré l'autre jour à Chaumont-sur-Loire, au point de me voir proposer de l'aide beaucoup trop souvent. J'ai trouvé la parade pour justifier cet achat inutile auprès de mon homme : je la paierai avec mes sous, et avec un peu de chance, dans trois ans, sa fille aura justement besoin d'une poussette (oui, sa fille est beaucoup plus grande que son petit frère de neuf mois). Et elle,  justement, prend souvent l'avion. Mon homme est d'accord : il adore les bidouilles techniques et c'est lui qui pilote la poussette en général. Ma mauvaise conscience est donc satisfaite. Ma frugalité ricane. Ma pauvre, tu crois t'inventer une vie de Parisienne urbaine alors que tu restes dans une petite commune d'un département rural ? 
     M'en fous. Tais-toi, conscience. J'ai les sous, je n'aurai pas d'autre bébé. Je l'achète. Oui je suis influençable. Je le vois. Et je vais faire avec - à chaque fois que je ne saurai pas faire sans.

vendredi 4 août 2017

Simultané

4 août. Quelque part dans ce pays, des gens se reposent de leur rude journée de plage dans des campings, sous la tente / le toit du mobil home, dans un trois pièce avec vue sur mer, au chaud dans leur camping car (choisir la bonne réponse). (indice : elles sont toutes bonnes). Quelque part dans le monde, des enfants peinent à s'endormir car la faim les torture et la guerre rôde (Syrie ? Yémen ? Soudan ?).
Mais quelque part dans le Loir-et-Cher une femelle panda a perdu les eaux, vit ses contractions, et je me sens étrangement compatissante. Tout comme je sais à présent ce que ressens la vache qui attendait douloureusement l'heure de la traite.
De toute façon, on a quoi, 99% d'ADN commun avec le ver de terre ?