mercredi 18 octobre 2017

Déferlante

     J'oublie toujours de revenir sur les articles précédents, alors commençons par là : j'ai donné vingt euros à Causette ce matin. Elle les vaut bien. 

    En montant l'escalier, je riais intérieurement de mon paradoxe. Main gauche : une tasse de thé citron, nature. Marque de supermarché, gagné à la tombola de l'école. Finalement meilleur que le thé citron bio Lov Organic dans sa jolie boîte. Première dérision. Main droite : (et puis non d'ailleurs, j'ai inversé les mains, mais on s'en fout, pas vrai ?) mon téléphone portable, ma tablette, mon ordinateur. Oui. Tout ça pour monter "faire la sieste et vous ne me dérangez pas - si c'est grave ? oui, mais si ton frère boude, c'est pas grave". Ai-je besoin de tout ça ? Oui et non. Mon portable, parce que l'heure du départ à la gym pour le moyen est programmée. La tablette pour prendre deux trois photos et l'ordinateur pour écrire cet article - illustré des photos préalablement envoyées dessus via ma messagerie. 
    Pas illustré, d'ailleurs. Bien vu. Patience ! 
    Quelle complication. Pourquoi ne pas tout faire avec un seul appareil ? quand même un clavier pour taper un texte, il n'y a pas mieux. Surtout quand on est habile à ce jeu-là. Je suis la prof qui fait flipper les collègues dans la petite salle informatique, en période de bulletins, quand chacun tape mollement ses appréciations et qu'ils entendent retentir le staccato de mes doigts. Je tape vite car j'ai appris à l'ancienne, sur un schéma, puis sur machine à écrire, à cause (… j'ai du mal à écrire "grâce") d'une prof de techno maniaque, Russe, manucurée qui nous tapait sur les doigts à chaque fois qu'on se trompait.
    Je sens que je m'égare, là. 
    Je n'arrive pas à faire de photos correctes avec l'ordinateur. Le téléphone n'est pas connecté à internet (oui, j'aime vivre au XIVe siècle). Finalement ça me va comme ça.

    Et je rejoins le coeur du sujet : la marée, l'abondance, l'excès, le débordement. De quoi ? de ça : 

    Ou bien, si nous nous rapprochons de l'oeil du cyclone, ça :


    Six sacs de vêtements pour bébé. Des bodies, du pyjama à foison, du pull à débordement, de la chaussette qui claque, du pantalon pour douze enfants et des manteaux pour cinq hivers.
    Suis-je devenue folle ? d'où me vient tout ça ? 
    Je l'ai acheté. 
    Donc oui, je suis folle. Oui mais. Une amie déménage. Elle cherchait à se débarrasser des vêtements trop petits pour son fils. Le mien a hérité de ceux des aînés mais avec un décalage de saison, et il n'a pas grand-chose à se mettre - le short en décembre, moyen. J'ai tout racheté pour 150 euros. Une somme, a priori. D'un autre côté mon fils est rhabillé pour pratiquement deux ans. 150 divisés par 24… Moins de sept euros par mois. Pas de quoi hurler. En revanche, j'ai trop, beaucoup trop. Je vais commencer par un bon tri et donner tout ce que je suis sûre de ne pas utiliser. Ensuite, ma foi… beaucoup de temps gagné en shopping, temps que je n'y aurais guère consacré d'ailleurs, faute de goût. Une corvée résolue en une fois. Et je sais que mon amie saura quoi faire de cet argent ! Echange de bons procédés...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire