lundi 6 novembre 2017

Reprise

     Cela doit faire treize… quatorze ans ? que je suis prof.
     Une mécanique bien huilée, en apparence.
     Pas tant que ça.
     Chaque rentrée est un nouveau démarrage. Une collègue, que j'avais rencontré pour la première fois il y a dix ans dans un autre établissement, m'a dit en septembre : "C'est la première rentrée que je fais sans stress particulier". Il en faut du temps. Ou alors c'est une question de nature ? Je ne pense pas. Je ne suis pas d'un naturel si anxieux. Et repensez à vos rentrées en tant qu'élève : toujours une certaine tension, non ?
     Je recroise cette inquiétude le dernier jour des vacances, les premières de l'année surtout. Hier, j'avais pris les devants. Préparé les affaires de chacun bien en amont, déposé les vêtements dans la salle de bains, plongé dans le ménage et autres tris qui vident l'esprit.
     Malgré tout, un peu de crispation au moment de se coucher. Mon bébé s'est réveillé deux fois. Pleine lune ou atmosphère de rentrée ?
     Après deux semaines gorgées de sommeil, la nuit a été un peu courte. Tout à l'heure je pars au collège à la première heure mais n'ai cours que deux ou quatre heures plus tard (je ne sais même plus), ce qui me laisse le temps de replonger efficacement. Cette appréhension de la reprise est désagréable mais bon signe pour moi : j'ai vraiment coupé les ponts pendant les vacances. Déposé mon sac près du bureau (trop encombré pour y travailler d'ailleurs) le jeudi 21 au soir et rouvert hier pour y déposer deux coffrets DVD à prêter à une amie. La seule chose que j'ai faite se rapprochant du travail était de réécouter les trois quarts d'un roman en voiture, en version audio ; une classe doit le lire pour jeudi prochain. Je ne l'avais pas lu depuis quelques années. 
     Voilà. On y retourne. Rouvrons le fichier traitement de texte pour le roman de novembre…en attendant l'heure officielle du réveil.

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